Doctorants

Quentin
DASSIBAT

Doctorant à l’École des mines de Saint‐Étienne.

Coordonnées

10 rue de l'ancienne préfecture 69002 Lyon

Mail.
quentin.dassibat@gmail.com

Thèmes de recherche

Sujet de thèse : Territorialiser la science des limites planétaires : faire science, faire territoire. Application au territoire du Sud-Loire.

Les limites planétaires sont un cadre conceptuel qui propose de représenter le fonctionnement du « système Terre » à l’aide de neuf variables, et de leur associer à chacune un seuil-limite à ne pas dépasser pour garantir l’état stable de l’ère climatique actuelle – l’Holocène.

Ce cadre est séduisant non seulement comme outil de caractérisation de l’Anthropocène à l’échelle globale (à quel point avons-nous déjà altéré le fonctionnement des dynamiques de régulation biogéophysiques ?), mais encore comme outil d’aide à la décision pour les politiques environnementales locales.

C’est précisément sur ce caractère « séduisant » à l’échelle locale que portent mes travaux de Thèse : faire passer ce cadre du global au local n’est pas une opération neutre. En effet, on peut douter, d’une part, de la robustesse technique des indicateurs locaux, d’autre part de la préservation du caractère « scientifique » de ces indicateurs lorsqu’ils circulent du champ scientifique vers le champ politique en passant par le champ technique de l’ingénierie territoriale.

Ainsi, émerge une réflexion structurante dans mes travaux : comment se fait cette science qui fait territoire ? Réflexion que je décompose en une série de sous-questions : Comment qualifier la démarche constructiviste dans le champ des sciences du système Terre (Hacking, 1999) ? Comment cette science de la quantification agit-elle sur les agents quantifiés (Desrosières, 1994) ? Son aspect séduisant n’est-il pas le reflet de l’illusion d’une science pure, dégagée de l’immanence sociale et des singularités territoriales (Bourdieu, 2001) ? N’est-il pas aussi la poursuite de cet idéal moderne, celui de chercher le point de vue du système, celui-là même qui a conduit une certaine frange de l’humanité historiquement et géographiquement située à se rendre « comme maître et possesseur de la nature » (Bonneuil & Fressoz, 2013) ?

Etablissement : École des mines de Saint‐Étienne.
Laboratoire : EVS.

Thématiques de recherche :
Sciences de l'environnement, évaluation d'impacts environnementaux, cartographie, systèmes complexes, ville durable.

Activités / CV

Parcours académique :
- Classe préparatoire en Sciences économiques.
- Double Diplôme Sciences de Gestion (EM Lyon) / Sciences de l'Ingénieur (École des Mines de Saint-Étienne) : spécialisation entrepreneuriat social et sciences de l'environnement.
- Master Recherche Mention Sciences de l'environnement industriel et urbain (École des Mines de Saint-Étienne, ENTPE de Lyon, INSA de Lyon).

Parcours professionnel :
- Stage à l’École Urbaine de Lyon : veille thématique sur la géo-ingénierie.
- Stage à Veolia Eau du Grand Lyon : cartographie des îlots de chaleur urbains de la Métropole du Grand Lyon.

Activités au sein de l'Ecole urbaine de Lyon :
Veille thématique sur la géo-ingénierie sur la plateforme éditoriale, Anthropocene2050, de l'EUL.