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Coordonnées
Laboratoire EVS - Bureau D4 217 Ecole Normale Supérieure de Lyon 15 Parvis René Descartes 69007 Lyon
Thèmes de recherche
Propreté urbaine, environnement urbain, métabolisme urbain, méthodes qualitatives, épistémologie de la trace.
Sujet de thèse : D’où viennent les saletés et où disparaissent-elles ?
Une étude doctorale sur les flux dont dépend la vie urbaine.
Ce travail de thèse part d’un paradoxe : la propreté urbaine est un sujet approprié par toutes et tous - il est courant de parler du niveau de propreté de tel ou tel quartier, de telle ou telle ville. Pour autant, rares sont les personnes qui connaissent finement les enjeux écologiques et le fonctionnement qu’implique la gestion de la propreté urbaine. Or, d’après l’anthropologue et philosophe Bruno Latour*, le premier geste politique pour orienter nos sociétés vers des modes de vie plus écologiques est « la description des terrains de vie devenus invisible ».
En effet, comment faire des choix au sujet de notre environnement si on ignore son fonctionnement concret ? L’objectif de la recherche est de croiser différentes formes de connaissances et différentes représentations sur l’environnement urbain à partir de la question du propre et du sale en ville. Qui connaît et dit quoi de ce sujet écologique ?
A l’occasion d’un travail de terrain déployé à Vienne, Athènes et Lyon, j’ai pu interroger et accompagner divers acteurs de la propreté tels que les cantonniers, les associations organisant des ramassages de déchets, les habitant·e·s, les élu·e·s, les entreprises. Le résultat élémentaire de cette recherche est que la propreté telle qu’elle est généralement abordée relève avant tout d’un discours sur les comportements des personnes qui salissent. Elle apparaît aussi dans les discours comme une catégorie de jugement esthétique peu déconstruite mais rarement comme un flux de matière, comme une manière d’aborder le fonctionnement écologique des villes. Quand c’est le cas, l’origine (d’où) et la destination (vers où) des saletés sont très peu abordées, témoignant au mieux d’une forme d’oubli, au pire d’une forme d’ignorance ou de désintérêt.
Pourtant, la propreté dépasse le simple état de salubrité d’une rue ou d’une place publique : elle est un ensemble d’acteurs, de décisions politiques, d’infrastructures. Dans les trois terrains étudiés, l’accès à cette « propreté comme flux », par exemple, l’accès aux infrastructures de traitement, est très différent et implique différentes représentations de la ville et de l’environnement urbain.
*Latour Bruno, Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, Paris, La Découverte, 2017, p. 119
Etablissement : Ecole Normale Supérieure de Lyon.
Sujet de thèse : D’où viennent les saletés et où disparaissent-elles ?
Une étude doctorale sur les flux dont dépend la vie urbaine.
Ce travail de thèse part d’un paradoxe : la propreté urbaine est un sujet approprié par toutes et tous - il est courant de parler du niveau de propreté de tel ou tel quartier, de telle ou telle ville. Pour autant, rares sont les personnes qui connaissent finement les enjeux écologiques et le fonctionnement qu’implique la gestion de la propreté urbaine. Or, d’après l’anthropologue et philosophe Bruno Latour*, le premier geste politique pour orienter nos sociétés vers des modes de vie plus écologiques est « la description des terrains de vie devenus invisible ».
En effet, comment faire des choix au sujet de notre environnement si on ignore son fonctionnement concret ? L’objectif de la recherche est de croiser différentes formes de connaissances et différentes représentations sur l’environnement urbain à partir de la question du propre et du sale en ville. Qui connaît et dit quoi de ce sujet écologique ?
A l’occasion d’un travail de terrain déployé à Vienne, Athènes et Lyon, j’ai pu interroger et accompagner divers acteurs de la propreté tels que les cantonniers, les associations organisant des ramassages de déchets, les habitant·e·s, les élu·e·s, les entreprises. Le résultat élémentaire de cette recherche est que la propreté telle qu’elle est généralement abordée relève avant tout d’un discours sur les comportements des personnes qui salissent. Elle apparaît aussi dans les discours comme une catégorie de jugement esthétique peu déconstruite mais rarement comme un flux de matière, comme une manière d’aborder le fonctionnement écologique des villes. Quand c’est le cas, l’origine (d’où) et la destination (vers où) des saletés sont très peu abordées, témoignant au mieux d’une forme d’oubli, au pire d’une forme d’ignorance ou de désintérêt.
Pourtant, la propreté dépasse le simple état de salubrité d’une rue ou d’une place publique : elle est un ensemble d’acteurs, de décisions politiques, d’infrastructures. Dans les trois terrains étudiés, l’accès à cette « propreté comme flux », par exemple, l’accès aux infrastructures de traitement, est très différent et implique différentes représentations de la ville et de l’environnement urbain.
*Latour Bruno, Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, Paris, La Découverte, 2017, p. 119
Etablissement : Ecole Normale Supérieure de Lyon.
Activités / CV
Activités au sein de l'Ecole urbaine de Lyon :
Depuis 2019 : Animation ponctuelle des Mercredis de l'Anthropocène
Depuis 2020 : Cofondateur du Studio Métabolisme
Pour l'année 2018-2019 : Géographe référent de la Classe Culturelle Numérique "Habiter" (lien : https://habiter.laclasse.com/), en partenariat avec la villa Gillet et la Métropole de Lyon.
Parcours universitaire :
Depuis le 1er octobre 2018 : doctorat en géographie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.
Sujet de thèse : Nettoyer la ville, au propre et au figuré : géographie sociale et culturelle de la propreté à Athènes, Vienne (Autriche) et Lyon.
2018 : Agrégation de géographie.
2015-2017 : Master 1 de géographie, Master 2 de sciences sociales à l’ENS de Lyon.
Enseignement :
A l’ENS de Lyon (2018-2020)
– Epistémologie et histoire de la Géographie (CM – Licence 3)
– Séminaire de Géographie – Enjeux du terrain et pluralité des méthodes en sciences sociales (CM – Master 1)
– Jury de mémoires (Master 1)
A l’Université Jean Moulin Lyon-III (2018-2021) :
– Géopolitique du monde contemporain (TD – Licence 1)
– Technique(s) d’enquête et sociologie des acteurs (TD – Licence 3)
– Préparation écrite et orale au CAPES d’Histoire-Géographie (Master MEEF)
– Préparation orale aux agrégations de Géographie et d’Histoire
Communications :
Séminaires et journées d’études
– “Cohabiter proprement avec la saleté. Réflexions autour de la visibilité et l’accessibilité du métabolisme viennois de la propreté urbaine”, Séminaire “Schwerpunkt Deutschland – Regards de géographes”, CIERA, 4 Décembre 2020.
– “De la propreté urbaine aux “traces métaboliques” dans la ville”, Séminaire de la composante Biogéophile du laboratoire EVS, ENS de Lyon, 22 octobre 2020.
– “Des traces matérielles pour une approche relationnelle de l’environnement : trois lectures”, Séminaire de lecture “Matérialité et Changement”, Atelier 2 – Flux et Circulations, Laboratoire EVS, 2 Décembre 2019.
– “L’apport des sciences sociales dans la compréhension de la mobilité à vélo”, Journée d’Etude “Le vélo en nombres” organisée par la FUB, ENS de Lyon, 16 mars 2018.
Congrès, colloques
– “Être(s) métabolique(s). Les travailleurs de la propreté urbaine lyonnaise sont-ils des ambassadeurs du métabolisme urbain ? “, Congrès doctoral du laboratoire EVS – UMR 5600, 19 janvier 2021
Publications :
Comptes-rendus de lecture
– Clément Dillenseger, « François Gemenne, Aleksandar Rankovic, Atelier de cartographie de Sciences Po, Atlas de l’Anthropocène », Lectures [Online], Reviews, Online since 05 November 2019. URL : http://journals.openedition.org/lectures/38161
– Clément Dillenseger, « Eric Verdeil, Thomas Ansart, Benoit Martin, Patrice Mitrano, Antoine Rio, Atlas des mondes urbains », Lectures [En ligne], Reviews, Online since 03 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/lectures/47157
Depuis 2019 : Animation ponctuelle des Mercredis de l'Anthropocène
Depuis 2020 : Cofondateur du Studio Métabolisme
Pour l'année 2018-2019 : Géographe référent de la Classe Culturelle Numérique "Habiter" (lien : https://habiter.laclasse.com/), en partenariat avec la villa Gillet et la Métropole de Lyon.
Parcours universitaire :
Depuis le 1er octobre 2018 : doctorat en géographie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon.
Sujet de thèse : Nettoyer la ville, au propre et au figuré : géographie sociale et culturelle de la propreté à Athènes, Vienne (Autriche) et Lyon.
2018 : Agrégation de géographie.
2015-2017 : Master 1 de géographie, Master 2 de sciences sociales à l’ENS de Lyon.
Enseignement :
A l’ENS de Lyon (2018-2020)
– Epistémologie et histoire de la Géographie (CM – Licence 3)
– Séminaire de Géographie – Enjeux du terrain et pluralité des méthodes en sciences sociales (CM – Master 1)
– Jury de mémoires (Master 1)
A l’Université Jean Moulin Lyon-III (2018-2021) :
– Géopolitique du monde contemporain (TD – Licence 1)
– Technique(s) d’enquête et sociologie des acteurs (TD – Licence 3)
– Préparation écrite et orale au CAPES d’Histoire-Géographie (Master MEEF)
– Préparation orale aux agrégations de Géographie et d’Histoire
Communications :
Séminaires et journées d’études
– “Cohabiter proprement avec la saleté. Réflexions autour de la visibilité et l’accessibilité du métabolisme viennois de la propreté urbaine”, Séminaire “Schwerpunkt Deutschland – Regards de géographes”, CIERA, 4 Décembre 2020.
– “De la propreté urbaine aux “traces métaboliques” dans la ville”, Séminaire de la composante Biogéophile du laboratoire EVS, ENS de Lyon, 22 octobre 2020.
– “Des traces matérielles pour une approche relationnelle de l’environnement : trois lectures”, Séminaire de lecture “Matérialité et Changement”, Atelier 2 – Flux et Circulations, Laboratoire EVS, 2 Décembre 2019.
– “L’apport des sciences sociales dans la compréhension de la mobilité à vélo”, Journée d’Etude “Le vélo en nombres” organisée par la FUB, ENS de Lyon, 16 mars 2018.
Congrès, colloques
– “Être(s) métabolique(s). Les travailleurs de la propreté urbaine lyonnaise sont-ils des ambassadeurs du métabolisme urbain ? “, Congrès doctoral du laboratoire EVS – UMR 5600, 19 janvier 2021
Publications :
Comptes-rendus de lecture
– Clément Dillenseger, « François Gemenne, Aleksandar Rankovic, Atelier de cartographie de Sciences Po, Atlas de l’Anthropocène », Lectures [Online], Reviews, Online since 05 November 2019. URL : http://journals.openedition.org/lectures/38161
– Clément Dillenseger, « Eric Verdeil, Thomas Ansart, Benoit Martin, Patrice Mitrano, Antoine Rio, Atlas des mondes urbains », Lectures [En ligne], Reviews, Online since 03 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/lectures/47157