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Permanence ou ouverture des données de la valeur des territoires ?

Le 5 octobre 2020

14h - 16h
Gratuit - sur inscription
Dans le cadre du séminaire « Quantification, métropoles et anthropocène »
Organisé par Fabrice Bardet
Hôtel71 - 71 quai Perrache, Lyon 2ème
4ème étage
Port du masque obligatoire
Photo by Raphaël Biscaldi on Unsplash
Photo by Raphaël Biscaldi on Unsplash

Depuis le 24 avril 2019 l’administration fiscale met à disposition les données dont elle dispose sur les transactions foncières et immobilières réalisées en France (fichier « DVF »). Cette entrée dans l’Open Data vient bousculer le secteur de l’information immobilière basé jusqu’alors sur des données payantes ou réservées à certains acteurs seulement.

La justification gouvernementale de cette ouverture est d’apporter de la transparence sur des marchés structurants pour les territoires et les ménages. A demi-mot, les acteurs politiques s’alignent ici sur une idée forte de la théorie économique standard consistant à penser que plus d’informations apporte plus de transparence et produit à terme un effet vertueux sur les prix. Une telle séquence logique se retrouve-t-elle dans les faits un an et demi après l’arrivée de l’Open Data ?

Parallèlement à cette ouverture des données supposée transformer la valeur des territoires, le projet d’une possible dissociation de la valeur du foncier du marché de l’immobilier connaît à nouveau le succès, dans la dynamique de l’élection des nouveaux exécutifs métropolitains opérée en juin dernier. Nombre d’observateurs anciens des marchés immobiliers restent sceptiques quant à la capacité des acteurs publics à peser de la sorte sur le marché immobilier. L’actualité de l’open data est là encore une occasion de rouvrir le débat.

Deux sujets d’actualité autour de la valeur des territoires qui seront au coeur de cette nouvelle séance du séminaire « quantification, métropoles et anthropocène » !


Participants :

Alexandre Coulondre
Alexandre Coulondre est chercheur associé au LATTS (Ecoles des Ponts Paristech), et expert indépendant spécialiste des données et des marchés immobiliers. Il anime aussi le pôle « Open Data » du LIFTI (Laboratoire d’Initiatives Foncières et Territoriales Innovantes).
Il a publié de nombreux travaux de recherche sur la production immobilière, les politiques du logement, et leur impact sur la valeur des territoires.
Il interviendra sur le thème « Open data et transparence des marchés immobiliers ». Dans une perspective de sociologie économique, il reviendra d’une part sur l’histoire de l’ouverture du fichier DVF et d’autre part en étudiant les usages concrets qui sont fait à ce jour de la donnée immobilière.

Bernard Vorms
Economiste spécialisé dans le domaine du logement, il a dirigé l’ANIL (Agence nationale pour l’information sur le logement) et présidé la SGFGAS (Société de gestion du fond de garantie de l’accession sociale) jusqu’à la fin de l’année 2013, puis présidé le Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière jusqu’en 2019.
Il est l’auteur de plusieurs expertises sur les sujets qui seront abordés dans cette séance, dont le rapport de 2012 sur Les observatoires de loyer, écrit avec Sabine Baietto-Beysson et remis au Ministre du logement, ou celui de 2016 consacré à La révolution numérique et le marché du logement, rédigé avec Pierre-Yves Cusset, pour les Ministres de l’économie et du logement.
Il interviendra sur le thème de la « dissociation foncière » aujourd’hui à nouveau très débattu et dont les « preuves » chiffrées de l’efficacité semblent souvent manquer, à propos duquel il a récemment publié « Les métamorphoses de la dissociation foncières » sur politiquedulogement.com

Animation :

Fabrice Bardet
Directeur de recherches au laboratoire EVS du CNRS, Fabrice Bardet a publié en 2014 un ouvrage intitulé « La contre-révolution comptable » dans lequel il propose de distinguer les différentes formes de quantification qui alimentent l’action publique, soulignant la place déterminante qu’ont acquise les comptabilités ces dernières années (Bardet 2014).
Il développe aujourd’hui ses travaux sur les formes de quantification financière en particulier sur le terrain des métropoles dans lesquelles les quantifications ne cessent de prendre plus de place avec la numérisation des économies urbaines. Ingénieur de l’ENTPE, docteur en science politique de l’Université Paris 1 Sorbonne et habilité à diriger des recherches à l’Université de Lyon, il est corédacteur de la revue Métropoles.

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