Vous êtes ici : Version française > Recherche
-
Partager cette page
Séminaire
Séminaire : "Fukushima, 10 ans après : la réouverture de la zone d'évacuation en question", par Cécile Asanuma-Brice
Du 1 avril 2021 au 1 avril 2022
1ère séance du Séminaire de recherche de la chaire conjointe de recherche Université d’Ottawa et Ecole urbaine de Lyon : Approches urbaines et anthropocènes.
Horaire : 16h (France) - 10h (Canada)
Horaire : 16h (France) - 10h (Canada)
Ce séminaire se déroulera en visioconférence.
Le premier volet du Séminaire de la chaire conjointe de recherche Université d’Ottawa et Ecole urbaine de Lyon, Approches urbaines et anthropocènes, se déroulera le 1er avril avec Cécile Asanuma-Brice sur le thème "Fukushima, 10 ans après : la réouverture de la zone d'évacuation en question". Une séance à suivre en visioconférence sur inscription.
La recherche scientifique démontre chaque jour un peu plus que les êtres humains en société, en raison même de leurs activités et des besoins qu’elles suscitent, sont capables d’enclencher des réactions des sytèmes bio-physiques (comme l’atmosphère, les écosystèmes etc) qui débouchent sur une évolution critique globale et une mise en question de l’habitabilité de la terre.
Ce que l’on propose de nommer anthropocène, c’est donc cette nouvelle époque dans l’histoire de l’anthropisation de la Terre, où il devient clair que l’être humain devient une force agissant irreversiblement sur l’entièreté de la planète. On observe donc, partout, les bouleversements, tout à la fois globaux et locaux, de ce que les géographes nomment l’écoumène, c’est-à-dire l’espace habité par les humains.
La chaire conjointe de recherche entre l’université d’Ottawa et de l’Ecole urbaine de Lyon, officiellement installée le 30 janvier 2021, se fonde sur l’hypothèse que l’urbanisation généralisée du monde, que l’on observe depuis les années 1950, constitue le vecteur de l’accélération de l’entrée dans cet anthropocène. De ce fait même, nous abordons les liens entre l’urbanisation et quatre grandes mutations : le réchauffement climatique, la crise de la biodiversité, l’extinction des ressources, les changements des « métabolismes" des systèmes biotiques.
Voilà donc le champ d’exercice de la « science frontière » à laquelle nous souhaitons contribuer : les études urbaines anthropocènes.
Ce séminaire de recherche, porté par la chaire, sous la responsabilité scientifique de Vincent Mirza professeur à l’université d’Ottawa, responsable de la chaire, et Michel Lussault professeur à l’université de Lyon, directeur de l’Ecole urbaine, recevra des chercheurs de toute discipline qui viendront présenter leur travail comme une contribution à la compréhension de la situation anthropocène contemporaine.

Séance du 1er avril 2021
Cécile Asanuma-Brice
Fukushima, 10 ans après : la réouverture de la zone d'évacuation en question.
Le 11 mars 2011, au large des côtes de l’île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9,1, doublé d’un tsunami, provoquent plusieurs explosions et la fonte de trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai ichi. Dix ans après, les conséquences sociales de la gestion de l’accident sont en cause. Quelles sont les politiques mises en place pour l'évacuation des populations et celles mobilisées pour leur retour dans la zone d'évacuation dix ans après la catastrophe ? L'environnement permet-il leur retour ? Qui rentrent, pourquoi et dans quelles conditions ?
Biographie : Cécile Asanuma-Brice est chercheure CNRS basée au Japon où elle co-dirige avec Olivier Evrard (CEA) le programme international de recherche pluridisciplinaire (IRP) CNRS Mitate Lab. sur les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima. Elle a rédigé de nombreux articles sur les différents aspects des conséquences de la catastrophe de Fukushima à laquelle elle a été personnellement confrontée et qu'elle étudie depuis dix ans. Elle est auteure des ouvrages : Un siècle de banlieues japonaises, au paroxysme de la société de consommation (Métispresses, 2019) et Fukushima, 10 ans après. Sociologie d'un désastre nucléaire (MSH, 2021).
Voir la vidéo du séminaire

Légende photo d'illustration : Guérite de contrôle à l’entrée de la zone de « retour difficile ». Des plaques de plomb (en bleu) limitent l’exposition de l’employé qui vérifie les autorisations des véhicules et ouvre le portail. Commune de Namie, département de Fukushima, 2 novembre 2016. © Marie Augendre
Ce que l’on propose de nommer anthropocène, c’est donc cette nouvelle époque dans l’histoire de l’anthropisation de la Terre, où il devient clair que l’être humain devient une force agissant irreversiblement sur l’entièreté de la planète. On observe donc, partout, les bouleversements, tout à la fois globaux et locaux, de ce que les géographes nomment l’écoumène, c’est-à-dire l’espace habité par les humains.
La chaire conjointe de recherche entre l’université d’Ottawa et de l’Ecole urbaine de Lyon, officiellement installée le 30 janvier 2021, se fonde sur l’hypothèse que l’urbanisation généralisée du monde, que l’on observe depuis les années 1950, constitue le vecteur de l’accélération de l’entrée dans cet anthropocène. De ce fait même, nous abordons les liens entre l’urbanisation et quatre grandes mutations : le réchauffement climatique, la crise de la biodiversité, l’extinction des ressources, les changements des « métabolismes" des systèmes biotiques.
Voilà donc le champ d’exercice de la « science frontière » à laquelle nous souhaitons contribuer : les études urbaines anthropocènes.
Ce séminaire de recherche, porté par la chaire, sous la responsabilité scientifique de Vincent Mirza professeur à l’université d’Ottawa, responsable de la chaire, et Michel Lussault professeur à l’université de Lyon, directeur de l’Ecole urbaine, recevra des chercheurs de toute discipline qui viendront présenter leur travail comme une contribution à la compréhension de la situation anthropocène contemporaine.
Séance du 1er avril 2021
Cécile Asanuma-Brice
Fukushima, 10 ans après : la réouverture de la zone d'évacuation en question.
Le 11 mars 2011, au large des côtes de l’île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9,1, doublé d’un tsunami, provoquent plusieurs explosions et la fonte de trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai ichi. Dix ans après, les conséquences sociales de la gestion de l’accident sont en cause. Quelles sont les politiques mises en place pour l'évacuation des populations et celles mobilisées pour leur retour dans la zone d'évacuation dix ans après la catastrophe ? L'environnement permet-il leur retour ? Qui rentrent, pourquoi et dans quelles conditions ?
Biographie : Cécile Asanuma-Brice est chercheure CNRS basée au Japon où elle co-dirige avec Olivier Evrard (CEA) le programme international de recherche pluridisciplinaire (IRP) CNRS Mitate Lab. sur les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima. Elle a rédigé de nombreux articles sur les différents aspects des conséquences de la catastrophe de Fukushima à laquelle elle a été personnellement confrontée et qu'elle étudie depuis dix ans. Elle est auteure des ouvrages : Un siècle de banlieues japonaises, au paroxysme de la société de consommation (Métispresses, 2019) et Fukushima, 10 ans après. Sociologie d'un désastre nucléaire (MSH, 2021).
Voir la vidéo du séminaire
Légende photo d'illustration : Guérite de contrôle à l’entrée de la zone de « retour difficile ». Des plaques de plomb (en bleu) limitent l’exposition de l’employé qui vérifie les autorisations des véhicules et ouvre le portail. Commune de Namie, département de Fukushima, 2 novembre 2016. © Marie Augendre