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Exposition / Installation, Conférences / Tables rondes , Parution
ÉNERGIES DÉSESPOIRS, un monde à réparer : exposition et catalogue
Du 29 mai 2021 au 29 août 2021
Au Centquatre-Paris
5 rue Curial - 75019 Paris
5 rue Curial - 75019 Paris
Faire en sorte que les énergies locales apportent des réponses à notre époque trouble : à l'invitation du Centquatre-Paris, l'exposition "Energies désespoirs, un monde à réparer" a déployé un dispositif présentant des "mondes qui s'effondrent et d'autres qui sont reconstruits". Ouverte au public jusqu'au 29 août 2021, elle fut accompagnée d'événements à revivre en podcast (Radio Anthropocène, Mercredis de l'Anthropocène, conférence), ainsi que de la publication d'un catalogue dédié édité par l’École urbaine de Lyon et les Éditions deux-cent-cinq.
L'exposition :
Présentation de l'exposition par Nicola Delon et Julien Choppin (Encore Heureux), Michel Lussault et Valérie Disdier (École urbaine de Lyon), parue dans Rue89Lyon.
Énergies Désespoirs, un monde à réparer est un dispositif qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement. Cette exposition explore deux versants de notre planète en mouvement : les données scientifiques de l’Anthropocène qui documentent la crise de l’habitabilité de la Terre, et les initiatives contemporaines à différentes échelles qui esquissent une réparation à l’œuvre.
Notre époque est trouble, comment y faire face ? Quantité de doutes ne sont plus possibles : le réchauffement, les inégalités, l’épuisement des ressources, la pollution, la disparition de la biodiversité, la pandémie,… tout ce qui nous désespère est documenté, s’appuie sur des données scientifiquement avérées. Tous ces changements qui remettent en cause l’habitabilité de la Terre ont une origine et une manifestation locales, et c’est tout autant le cas des actions et des expériences constructives. Des énergies sont à l’œuvre partout, à partir de lieux que notre espèce saisit, transforme, organise, invente et installe. Il reste à construire, à partir des lieux-microcosmes, à partir des citoyens, une nouvelle manière de faire système pour que toutes ces énergies locales deviennent le vecteur d’un autre changement global qui sera la réorientation de nos manières d’habiter.
Sur une invitation du Centquatre-Paris, le dispositif spécialement conçu et réalisé pour l’exposition prend la forme d’un ensemble de 120 tableaux grand format peints par l’artiste Bonnefrite. Aux 50 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 50 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos. Chaque peinture est accompagnée d’un court texte qui complète l’image avec des indications quantitatives et des mises en perspective. Selon le sens de visite, le visiteur peut avoir la seule vision d’un monde qui s’effondre (changement global, crise climatique, crise de la biodiversité, injustices environnementales, épuisement des ressources, pollutions généralisées) ou au contraire celle d’un monde qui se reconstruit (résistances, relocalisations, coopératives citoyennes, invention et stratégies de basse technologie,...). Ce parti-pris scénographique d’un parcours recto-verso propose d’assumer une ambivalence troublante autour de ce qui nous affecte.

©EncoreHeureux
En tant que vecteur d'un imaginaire engagé, ce travail graphique cherche à transmettre une émotion directe, mais aussi une pensée collective. Au sein de cette collection visuelle, sont disséminés des slogans issus des manifestations et des luttes pour le climat. Ils ont été choisis pour leur puissance rhétorique, mais aussi pour leur humour et leur décalage. Ensemble, images et mots se répondent pour traduire une impression lucide à la croisée des intuitions intimes et personnelles face aux grands enjeux politiques d'aujourd'hui.
- STOP ou ENCORE ? : cette vidéo recueille les propos de Michel Lussault, géographe et directeur de l'École urbaine de Lyon. Le panneau « STOP ou ENCORE ? » se révèle comme emblématique non seulement de la question centrale de l'exposition, mais aussi des partis pris formels et scénographiques.
Réalisation : Jindra Kratochvil.
- « L'Après M » Nicola Delon nous fait visiter Énergies Désespoirs : lors d'une visite guidée de l'exposition, Nicola Delon s'arrête devant la peinture évoquant l'aventure de « L'Après M » à Marseille.
Réalisation : Jindra Kratochvil.
- "Une affiche, c'est un coup de poing" : l'artiste Bonnefrite nous fait visiter Énergies Désespoirs...
Réalisation : Jindra Kratochvil.
Commissariat et scénographie : Encore Heureux, Nicola Delon et Julien Choppin
Commissariat scientifique : École urbaine de Lyon, Michel Lussault et Valérie Disdier.
Dessins et peintures : Bonnefrite.
- Lire le communiqué de presse
- Dossier de presse
Les événéments autour de l'exposition :
21 avril 18h30 / Les Mercredis de l'Anthropocène "Curateurs de l'anthropocène, de l'art à l’architecture". Avec Valérie Disdier, Martin Guinard-Terrin. Animation : Jérémy Cheval. Débat à réécouter.
02 juin, 12h à 18h30 / Radio Anthropocène en direct au Centquatre-Paris
02 juin, 17h30-18h30 : Les Mercredis de l'Anthropocène "Récits dans/de l'Anthropocène" avec Nicola Delon, Catherine Larrère, Raphaël Larrère : écouter le débat en direct et en podcast.
16 juin / Conférence : Repenser le droit à l’heure de l’Anthropocène.
Une conférence de Mireille Delmas-Marty, suivie d’une conversation avec Michel Lussault.
18h30-20h, Au CENTQUATRE-PARIS / nef Curial.
- Lien pour écouter la conférence
- La question du droit comme voie de réparation a émergé fortement au cours du processus de création de l’exposition Énergies Désespoirs, un monde à réparer. Les initiatives juridiques sont d'ailleurs nombreuses parmi les énergies présentées : le Tawa Pua Act (2017), le riz Manoomin sujet de droit (2019), le procès intenté contre les industriels de l'agent orange (2021).
L’invitation est faite à la juriste Mireille Delmas-Marty, qui explore dans ses travaux les processus de transformation du droit face à la mondialisation, de venir débattre de cette hypothèse du droit comme lieu et levier possible d'un nouveau changement global. Elle écrit : « Face au présent de l’urgence environnementale, rien ne semble changer dans la vision nationaliste et souverainiste qui sous-tend les systèmes de droit conçus et pensés à partir des États. Seulement, pour s’adapter à cette nouvelle ère, une pensée juridique ouverte, en mouvement et moins dogmatique apparait nécessaire » (AOC, 2019).
Participants :
- Mireille Delmas-Mary est professeure émérite au Collège de France et Membre de l’Institut (Académie des science morales et politiques). Docteur honoris causa de nombreuses universités, elle a participé en tant qu’experte à divers projets au sein de diverses institutions nationales, européennes et internationales. Parmi ses derniers livres en français : Une boussole des possibles, Gouvernance mondiale et humanismes juridiques (Collège de France, 2020), Sur les chemins d’un Jus commune universalisable (Mare&Martin, 2021).
- Michel Lussault est géographe, professeur à l’École normale supérieure de Lyon et directeur de l’École urbaine de Lyon. Ses recherches se fondent sur l’idée que l’urbain mondialisé anthropocène constitue le nouvel habitat de référence pour chacun et pour tous. Il est co-commissaire de l’exposition Énergies Désespoirs, un monde à réparer, et ses deux derniers ouvrages sont Hyper-lieux. Les nouvelles géographies de la mondialisation (Seuil, 2017) et Chroniques de géo’ virale (Deux-cent-cinq, 2020).
Energies désespoirs, un monde à réparer : le catalogue.


L'exposition est accompagnée de l'édition d'un ouvrage, publié dans la collection “À partir de l’Anthropocène”, coéditée par les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine de Lyon.
Le catalogue réunit les 120 tableaux légendés de Bonnefrite, un texte de José-Manuel Gonçalvès, une préface de Jean-Christophe Bailly et un entretien avec l’équipe de commissariat : Julien Choppin, Nicola Delon, Michel Lussault et Bonnefrite.
Afin d'ouvrir la réflexion engagée dans l’exposition, les réponses de quinze personnalités à la question « Quel est votre désespoir ? Quelle est votre énergie ? » étendent cette interrogation au-delà du collectif, et la re-publication de cinq articles, issus de la revue AOC, approfondit certains enjeux soulevés par l'inventaire des énergies et des désespoirs opéré dans l’exposition.
Dans l’ordre d’apparition : Tim Ingold, Joëlle Zask, Frédérique Aït-Touati, François Gemenne, Jeanne Burgart-Goutal, Ronan Letourneur, Ikal Ang’elei, Lucie Taïeb, Matthieu Duperrex, Alice Gorman, Axelle Grégoire, Mathieu Potte-Bonneville, Marielle Macé, Sébastien Marot, Valérie Disdier, Olivier Remaud, Jean-Paul Engélibert, Catherine Larrère et Raphaël Larrère, Mireille Delmas-Marty, Anna Tsing avec Ysé Sorel.
- Lire le communiqué de presse
- Contact presse :
Cédric Duroux - October Octopus
06 64 09 75 13
cedric@october-octopus-agency.com
Extraits :


Présentation de l'exposition par Nicola Delon et Julien Choppin (Encore Heureux), Michel Lussault et Valérie Disdier (École urbaine de Lyon), parue dans Rue89Lyon.
Énergies Désespoirs, un monde à réparer est un dispositif qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement. Cette exposition explore deux versants de notre planète en mouvement : les données scientifiques de l’Anthropocène qui documentent la crise de l’habitabilité de la Terre, et les initiatives contemporaines à différentes échelles qui esquissent une réparation à l’œuvre.
Notre époque est trouble, comment y faire face ? Quantité de doutes ne sont plus possibles : le réchauffement, les inégalités, l’épuisement des ressources, la pollution, la disparition de la biodiversité, la pandémie,… tout ce qui nous désespère est documenté, s’appuie sur des données scientifiquement avérées. Tous ces changements qui remettent en cause l’habitabilité de la Terre ont une origine et une manifestation locales, et c’est tout autant le cas des actions et des expériences constructives. Des énergies sont à l’œuvre partout, à partir de lieux que notre espèce saisit, transforme, organise, invente et installe. Il reste à construire, à partir des lieux-microcosmes, à partir des citoyens, une nouvelle manière de faire système pour que toutes ces énergies locales deviennent le vecteur d’un autre changement global qui sera la réorientation de nos manières d’habiter.
Sur une invitation du Centquatre-Paris, le dispositif spécialement conçu et réalisé pour l’exposition prend la forme d’un ensemble de 120 tableaux grand format peints par l’artiste Bonnefrite. Aux 50 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 50 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos. Chaque peinture est accompagnée d’un court texte qui complète l’image avec des indications quantitatives et des mises en perspective. Selon le sens de visite, le visiteur peut avoir la seule vision d’un monde qui s’effondre (changement global, crise climatique, crise de la biodiversité, injustices environnementales, épuisement des ressources, pollutions généralisées) ou au contraire celle d’un monde qui se reconstruit (résistances, relocalisations, coopératives citoyennes, invention et stratégies de basse technologie,...). Ce parti-pris scénographique d’un parcours recto-verso propose d’assumer une ambivalence troublante autour de ce qui nous affecte.
©EncoreHeureux
En tant que vecteur d'un imaginaire engagé, ce travail graphique cherche à transmettre une émotion directe, mais aussi une pensée collective. Au sein de cette collection visuelle, sont disséminés des slogans issus des manifestations et des luttes pour le climat. Ils ont été choisis pour leur puissance rhétorique, mais aussi pour leur humour et leur décalage. Ensemble, images et mots se répondent pour traduire une impression lucide à la croisée des intuitions intimes et personnelles face aux grands enjeux politiques d'aujourd'hui.
- STOP ou ENCORE ? : cette vidéo recueille les propos de Michel Lussault, géographe et directeur de l'École urbaine de Lyon. Le panneau « STOP ou ENCORE ? » se révèle comme emblématique non seulement de la question centrale de l'exposition, mais aussi des partis pris formels et scénographiques.
Réalisation : Jindra Kratochvil.
- « L'Après M » Nicola Delon nous fait visiter Énergies Désespoirs : lors d'une visite guidée de l'exposition, Nicola Delon s'arrête devant la peinture évoquant l'aventure de « L'Après M » à Marseille.
Réalisation : Jindra Kratochvil.
- "Une affiche, c'est un coup de poing" : l'artiste Bonnefrite nous fait visiter Énergies Désespoirs...
Réalisation : Jindra Kratochvil.
Commissariat et scénographie : Encore Heureux, Nicola Delon et Julien Choppin
Commissariat scientifique : École urbaine de Lyon, Michel Lussault et Valérie Disdier.
Dessins et peintures : Bonnefrite.
- Lire le communiqué de presse
- Dossier de presse
Les événéments autour de l'exposition :
21 avril 18h30 / Les Mercredis de l'Anthropocène "Curateurs de l'anthropocène, de l'art à l’architecture". Avec Valérie Disdier, Martin Guinard-Terrin. Animation : Jérémy Cheval. Débat à réécouter.
02 juin, 12h à 18h30 / Radio Anthropocène en direct au Centquatre-Paris
02 juin, 17h30-18h30 : Les Mercredis de l'Anthropocène "Récits dans/de l'Anthropocène" avec Nicola Delon, Catherine Larrère, Raphaël Larrère : écouter le débat en direct et en podcast.
16 juin / Conférence : Repenser le droit à l’heure de l’Anthropocène.
Une conférence de Mireille Delmas-Marty, suivie d’une conversation avec Michel Lussault.
18h30-20h, Au CENTQUATRE-PARIS / nef Curial.
- Lien pour écouter la conférence
- La question du droit comme voie de réparation a émergé fortement au cours du processus de création de l’exposition Énergies Désespoirs, un monde à réparer. Les initiatives juridiques sont d'ailleurs nombreuses parmi les énergies présentées : le Tawa Pua Act (2017), le riz Manoomin sujet de droit (2019), le procès intenté contre les industriels de l'agent orange (2021).
L’invitation est faite à la juriste Mireille Delmas-Marty, qui explore dans ses travaux les processus de transformation du droit face à la mondialisation, de venir débattre de cette hypothèse du droit comme lieu et levier possible d'un nouveau changement global. Elle écrit : « Face au présent de l’urgence environnementale, rien ne semble changer dans la vision nationaliste et souverainiste qui sous-tend les systèmes de droit conçus et pensés à partir des États. Seulement, pour s’adapter à cette nouvelle ère, une pensée juridique ouverte, en mouvement et moins dogmatique apparait nécessaire » (AOC, 2019).
Participants :
- Mireille Delmas-Mary est professeure émérite au Collège de France et Membre de l’Institut (Académie des science morales et politiques). Docteur honoris causa de nombreuses universités, elle a participé en tant qu’experte à divers projets au sein de diverses institutions nationales, européennes et internationales. Parmi ses derniers livres en français : Une boussole des possibles, Gouvernance mondiale et humanismes juridiques (Collège de France, 2020), Sur les chemins d’un Jus commune universalisable (Mare&Martin, 2021).
- Michel Lussault est géographe, professeur à l’École normale supérieure de Lyon et directeur de l’École urbaine de Lyon. Ses recherches se fondent sur l’idée que l’urbain mondialisé anthropocène constitue le nouvel habitat de référence pour chacun et pour tous. Il est co-commissaire de l’exposition Énergies Désespoirs, un monde à réparer, et ses deux derniers ouvrages sont Hyper-lieux. Les nouvelles géographies de la mondialisation (Seuil, 2017) et Chroniques de géo’ virale (Deux-cent-cinq, 2020).
Energies désespoirs, un monde à réparer : le catalogue.
L'exposition est accompagnée de l'édition d'un ouvrage, publié dans la collection “À partir de l’Anthropocène”, coéditée par les Éditions deux-cent-cinq et l’École urbaine de Lyon.
Le catalogue réunit les 120 tableaux légendés de Bonnefrite, un texte de José-Manuel Gonçalvès, une préface de Jean-Christophe Bailly et un entretien avec l’équipe de commissariat : Julien Choppin, Nicola Delon, Michel Lussault et Bonnefrite.
Afin d'ouvrir la réflexion engagée dans l’exposition, les réponses de quinze personnalités à la question « Quel est votre désespoir ? Quelle est votre énergie ? » étendent cette interrogation au-delà du collectif, et la re-publication de cinq articles, issus de la revue AOC, approfondit certains enjeux soulevés par l'inventaire des énergies et des désespoirs opéré dans l’exposition.
Dans l’ordre d’apparition : Tim Ingold, Joëlle Zask, Frédérique Aït-Touati, François Gemenne, Jeanne Burgart-Goutal, Ronan Letourneur, Ikal Ang’elei, Lucie Taïeb, Matthieu Duperrex, Alice Gorman, Axelle Grégoire, Mathieu Potte-Bonneville, Marielle Macé, Sébastien Marot, Valérie Disdier, Olivier Remaud, Jean-Paul Engélibert, Catherine Larrère et Raphaël Larrère, Mireille Delmas-Marty, Anna Tsing avec Ysé Sorel.
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- Contact presse :
Cédric Duroux - October Octopus
06 64 09 75 13
cedric@october-octopus-agency.com
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