Séminaire

Du corps à la société, trajectoires du métabolisme entre biologie et SHS

Le 6 mai 2021

Séminaire Studio Jeunes Chercheur.es Métabolisme - École Urbaine de Lyon
De 9h à 12h
John Jackson - Unsplash
John Jackson - Unsplash

Le Studio Métabolisme de l’École Urbaine de Lyon organise une rencontre centrée sur les trajectoires de la notion de métabolisme entre biologie et médecine et Sciences Humaines et Sociales.

Le concept de métabolisme trouve ses origines dans la médecine et la biologie au XIXe siècle et tend à être réapproprié par les SHS à partir de la fin du XIXe / début du XXe siècle par les SHS, notamment par le biais de l’écologie naissante et des études urbaines (sociologie et économie notamment).

On observe toutefois que les usages et les définitions de la notion sont disparates, non seulement entre les disciplines mais également en leur sein. Si les enjeux de l’usage de métaphore biologiques, entre risques d’organicismes et supports à la compréhension, ont déjà pu être analysés (voir Donna Haraway, par exemple), nous souhaitons nous pencher sur les enjeux de ces transferts et de ces circulations du concept en prenant comme porte d’entrée l’origine du concept.

Il s’agit, en ce sens, de « revenir » à l’origine du concept en s’intéressant aux usages de la notion dans le champ médical et en biologie, pour saisir les développements et les travaux qui la mobilisent actuellement dans ces disciplines et sortir d’une approche purement historique, à laquelle ces disciplines sont souvent confinées, dans le cadre de l’épistémologie du métabolisme en SHS.

En croisant les approches (biologie, philosophie et histoire des sciences, études urbaines, épidémiologie), nous souhaitons cerner les rapprochements et/ou divergences entre différentes acceptions du concept, à la fois entre disciplines et au vu de leurs évolutions passées. Nous souhaitons, par exemple, interroger les développements de la notion de métabolisme, en médecine et en biologie, pour en appréhender les usages possibles en SHS et ouvrir une discussion entre ces différentes approches pour construire des pistes de réflexion autour d’ensembles épistémologiques éloignés.

La rencontre s’organisera en deux temps : un temps laissé aux intervenants pour présenter leurs travaux, un temps de discussion organisé en différentes thématiques.

En présence de :

Sabine Barles : Sabine Barles est ingénieur en génie civil et urbanisme (INSA de Lyon, 1988), titulaire d’un DEA en urbanisme (ENPC, 1989) et d’un DEA en histoire des techniques (EHESS, 1990), d’un doctorat en urbanisme et aménagement (ENPC, 1993), d’une HDR (Université Paris 1, 2004). Maître de conférences (1993-2005), puis professeur (2006-2011) à l’Institut Français d’Urbanisme (Université de Paris 8 puis, à partir de 2010, Université de Marne-la-Vallée), elle rejoint l’Université Paris 1 en 2011 et y est responsable du M2 recherche du Master Aménagement, au sein duquel elle enseigne. Ses travaux de recherche portent sur l’histoire des techniques et de l’environnement urbains (XVIIIe-XXe siècles), le métabolisme urbain, l’écologie territoriale et les trajectoires socio-écologiques.

Marc Billaud : Directeur de Recherche au CNRS, il dépend du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon où il travaille sur les mécanismes métaboliques de la cancérogenèse. Il est responsable du Département Sciences Humaines et Sociales au Centre Léon Bérard (Centre de lutte contre le cancer à Lyon) qui développe un programme de recherche portant sur les inégalités d’accès aux soins et aux traitements innovants en oncologie. Enfin, il assure la présidence de la section 24 « Physiologie, vieillissement, tumorigenèse » du Comité National de la Recherche Scientifique.

Cécilia Bognon : elle a soutenu, le 30 novembre 2018, une thèse d'histoire et de philosophie de la biologie intitulée "Entre chimie et biologie : Nutrition, Organisation, Identité" à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne (contrat doctoral ENS-Lyon, Prix de la Fondation des Treilles, ATER Paris 4). Cette thèse a été préparée sous les directions successives de Jean Gayon et de Denis Forest. Au sein de l'IHPST, elle a été responsable du séminaire Philbio en 2016-2017, et 2017-2018. Elle a été post-doctorante au Labex Who am I? (U. Paris 7), entre décembre 2018 et septembre 2019, et est actuellement post-doctorante à l'UCLouvain, au sein de l'Institut supérieur de Philosophie, dans le centre de Philosophie des sciences et Sociétés (CEFISES).

Marie Darrason : pneumologue et philosophe de la médecine. Elle est interne de médecine des hôpitaux de Paris et Ancienne doctorante de l’Institut d’Histoire de Philosophie des Sciences et des Techniques (Paris 1/ENS/CNRS).

Thibaut Serviant Fine : pharmacien et historien de la médecine, sa thèse portait sur le rôle de la biochimie et de la microbiologie dans la découverte médicamenteuse au milieu du XXe siècle, en particulier concernant les premières chimiothérapies anticancéreuses. Il a ensuite travaillé au croisement de l'histoire de la médecine, de l'histoire environnementale et de l'histoire animale, au sein du projet Multispecies Medicine: Biotherapy and the Ecological Vision of Health and Wellbeing à l'Université de Manchester (CHSTM). Après un an d'enseignement en tant qu'ATER à la faculté de médecine Lyon Est, il a intégré le département de sciences humaines et sociales du Centre Léon Bérard et développé deux axes de recherche distincts, d'une part sur l'émergence des pénuries de médicaments dans les pays riches depuis deux décennies, d'autre part sur la généalogie de quelques transformations conceptuelles récentes autour du métabolisme en biologie. Il rejoint en septembre 2021 le CEPED, au sein du projet ANR AniPharm, pour lequel il se penche sur les modalités de production et de circulation de médicaments issus de matières animales, en intégrant approches historique et contemporaine.

Jean-Marc Yvon : ingénieur épidémiologiste à la cellule régionale Auvergne-Rhône-Alpes de Santé publique France, depuis septembre 2012, en charge des problématiques de santé environnementale. Les cellules régionales interviennent dans le champ de la veille, de la surveillance et de l’alerte sanitaire, l’observation de la santé et l’évaluation des risques pour l’aide à la décision des politiques de santé régionale. Auparavant, il était ingénieur sanitaire en charge de la prévention et de la gestion des risques pour la santé liés à l’environnement au sein de plusieurs ARS (Agence Régionale de Santé).

Programme

9h - 10h30 : présentations des invités
Pause
10h35 - 12h : table-ronde et discussion avec le public

Lien vers la séance (réunion Zoom)

ID de réunion : 992 8349 3120
Code : 161951

En savoir plus sur le studio Métabolisme de l'Ecole urbaine de Lyon
N’hésitez pas à nous contacter pour toute demande d’informations : studio.metabolisme@universite-lyon.fr