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Cours public 2022 - RUPTURES À L'ÈRE DE L'ANTHROPOCÈNE

Du 27 janvier 2022 au 23 juin 2022

Par Philippe Billet, Professeur agrégé de droit public à l’Université Jean Moulin - Lyon 3, directeur de l’Institut de droit de l’environnement de Lyon.
Entrée gratuite
© Mélania Avanzato
© Mélania Avanzato

L’ère de l’Anthropocène induit un profond renouvellement des rapports de l’homme à l’environnement et, partant, réinterroge les rapports juridiques à celui-ci. Suivez le cours de Philippe Billet, professeur à l'Université Jean Moulin Lyon 3.


Calendrier des prochaines séances :

- Jeudi 31 mars : 9h30 - 10h30. Salle 110, IUT Université Jean Moulin Lyon 3, 88 rue Pasteur, Lyon 7ème. Intitulé de la séance : Le service de pollinisation vu du droit.

- Mercredi 6 avril : 9h30 - 10h30. Grand Amphithéâtre de l'Université de Lyon, RDC, 90 rue Pasteur, Lyon 7ème. Intitulé de la séance : Le sol, arlésienne du droit.

- Jeudi 5 mai : 11h - 12h / La protection juridique de la nuit / Salle 101, IUT Université Jean Moulin Lyon 3, 88 rue Pasteur, Lyon 7ème.

- Mercredi 11 mai :  9h00 - 10h00 / Voisinage et injustices environnementales / Amphithéâtre Université de Lyon, 90 rue Pasteur, Lyon 7ème.

- Jeudi 23 juin : 15h30 - 16h30 / Le retour des communs / Salle 101, IUT Université Jean Moulin Lyon 3, 88 rue Pasteur, Lyon 7ème.


Présentation du cours :

L’ère de l’Anthropocène induit un profondément renouvellement des rapports de l’homme à son environnement et, partant, réinterroge les rapports juridiques à celui-ci. Elle impose de sortir du cadre dans lequel ces rapports étaient traditionnellement inscrits, dès lors que la distinction traditionnelle entre les personnes et les choses est bousculée par l’attribution de la personnalité juridique à des animaux ou des éléments naturels ; que le droit de propriété, exclusiviste par nature, se trouve confronté à la montée d’une approche plus communautariste de l’environnement, défendue comme susceptible de renforcer sa protection ; que la diversité des rapports de l’homme à l’environnement se traduit le plus souvent par des inégalités qui ne sont plus défendables dans un esprit de durabilité, mais que le droit peine à combattre, voire entretient. La nuit devient par ailleurs un objet de droit, une nouvelle préoccupation dès lors que l’on s’intéresse aux effets de la rupture des cycles naturels par son éclairage, comme le sol dont on feint de découvrir la finitude et la fragilité et qui, sortant de l’anonymat dans lequel il était juridiquement contenu, modifie les rapports à l’espace. Les services écosystémiques, enfin, essentiels et plus particulièrement l’un d’entre eux, la pollinisation, dont on découvre l’intérêt du fait de sa raréfaction et dont il faut désormais assurer la protection, pour laquelle le droit est singulièrement désarmé. Ce ne sont là que quelques-unes des ruptures que l’on peut identifier, choix arbitraire sans doute, assumé certainement, qui permettront d’illustrer le rôle et les limites du droit face à ces nouveaux enjeux. Une approche en tout cas hors des sentiers battus, un droit buissonnier.

Biographie de Philippe Billet


Vidéos des séances :


Vidéo de la 1ère séance : La personnification de la nature.




Vidéo de la 2ème séance : Le service de pollinisation vu du droit.



Vidéo de la 3ème séance : Le sol, arlésienne du droit.



Vidéo de la 4ème séance : la protection juridique de la nuit.



Vidéo de la séance 5 : voisinage et injustices environnementales.