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Cours public 2021 - L'anthropocène comme tournant cosmologique, par Sverre Raffnsøe

Présentation du cours :

Bienvenue dans l'Anthropocène ! Le temps des humains ?
L'Anthropocène est définie comme une nouvelle époque qui se distingue de toutes les précédentes dans l'histoire de la Terre. Il est caractérisé par l'importance primordiale de l'espèce humaine, mais aussi par la reconnaissance de la dépendance, de la précarité et de la fragilité de l'homme. L'Anthropocène semble indiquer que les êtres humains doivent être à la hauteur et assumer la responsabilité du fait que l'espèce humaine a atteint sa maturité. Par ailleurs, il semble suggérer que les êtres humains doivent apprendre à vivre avec une incertitude radicale et faire l'expérience de l’impermanence de la vie en détectant les signes inquiétants de leur vieillissement.

L'Anthropocène comme tournant cosmologique. Les implications globales de l'Anthropocène.
L'Anthropocène établit une relation inédite, intime et précaire entre l'humanité et la Terre. Elle implique une nouvelle conception de l'ordre du monde et du rôle de l'homme en son sein. Ce cours portera sur le caractère et les implications de la nouvelle cosmologie qui apparaît. Pour illustrer ces changements de manière plus visuelle, le cours examinera les développements dans l'art et la peinture de paysage ainsi que les tournants coperniciennes astronomiques consécutifs.

Voir la vidéo de la première séance (31 janvier).


A partir du 9 avril 2021, quatre conversations en anglais dirigées par Sverre Raffnsøe :


1. L'Anthropocène comme nouvelle époque géologique. La longue durée. (9 avril, 11h).

Une conversation avec les professeurs Jan Zalasiewicz et Mark Williams de l'université de Leicester, et membres du groupe de travail sur l'Anthropocène, constitué par l'Union internationale des sciences géologiques pour « examiner l'Anthropocène en tant qu'unité de temps géologique et complément potentiel à l'échelle du temps géologique ».
Il sont les auteurs de The Goldilocks Planet. The Four Billion Year Story of Earth's Climate (Oxford University Press, 2012) ; The Planet in a Pebble (Oxford University Press, 2010) ; The Earth after Us, Jan Zalasiewicz (Oxford University Press, 2008).

La conversation portera sur des sujets tels que : Quelles sont les implications de l'Anthropocène en tant que nouvelle époque géologique ? La Terre est-elle la planète Goldilocks ? Quelles traces laisseront les humains dans les roches géologiques ?

Voir le cours du 9 avril 2021 (11h-12h) :




2. De l'histoire humaine à la géo-histoire. (30 avril - 18h)
Une conversation avec Dipesh Chakrabarty, professeur d’histoire, de civilisations et de langues sud-asiatiques à l’université de Chicago.
Il est l’auteur de The Climate of History in a Planetary Age (University of Chicago Press, à paraître en 2021) ; The Crises of Civilization : Exploring Global and Planetary Histories (Oxford University Press, 2019) ; The Human Condition in the Anthropocene (Tanner Lectures sur les valeurs humaines, données à l'université de Yale les 18 et 19 février 2015) ; The Climate of History: Four Theses (Critical Inquiry) ; Provincialiser l’Europe. La pensée postcoloniale et la différence historique, traduction : Olivier Ruchet, Nicolas Vieillescazes (Éditions Amsterdam, 2009).
La conversation portera sur le changement climatique anthropique, la plus grande menace à laquelle la civilisation humaine ait jamais été confrontée, et sur ses vastes implications pour la compréhension de l’histoire.

Voir le cours du 30 avril (18h-19h) :




3. L'évolution du rôle et du caractère de l'urbanité, de l'aménagement urbain et de l'architecture dans l'Anthropocène et l'Urbanocène. (5 mai, 11h)

Une conversation avec Christian Pagh, directeur de la Triennale d'architecture d'Oslo, et avant cela co-fondateur et directeur de l'agence Urgent, et Michel Lussault, géographe, professeur à l’École normale supérieure de Lyon et directeur de l’École urbaine de Lyon.
Michel Lussault est l'auteur de Chroniques de géo’virale (Éditions deux-cent-cinq, 2020) ; Hyper-lieux. Les nouvelles géographies politiques de la mondialisation (Seuil, 2017) ; L'avènement du monde. Essai sur l'habitation humaine de la terre (Seuil, 2013), L’Homme spatial. La construction sociale de l'espace humain (Seuil, 2007).

Voir le cours du 5 mai (11h-12h) :




4. Entreprises et création de valeur dans l'Anthropocène. (10 juin - 9h30)
Une conversation avec le professeur Daniel Nyberg de la Newcastle Business School, et Marta Gasparin de l’Université de Leicester, School of Business.
Les ouvrages publiés par Nyberg & Wright : Climate Change, Capitalism and Corporations: Processes of Creative Self‐Destruction (Cambridge University Press, 2016) ; Gasparin et al. : The Business School in the Anthropocene: Parasite Logic and Pataphysical Reasoning for A Working Earth (Academy of Management Learning and Education, 2020).

Parmi les sujets qui seront abordés : Comment la croissance économique constante, l'évolution des forces du marché, l'expansion constante de la construction et le commerce actuel fondé sur des algorithmes influencent-ils les fondements de notre planète ? Et comment l'avenir influence-t-il la nature des strates géologiques qui se forment sur Terre au cours de l'Anthropocène ? Comment les entreprises et les commerces responsables - ou pas si responsables - s'engagent-ils dans la société et l'environnement à l'époque de l'Anthropocène ? L'innovation basée sur la conception peut-elle être un moyen de réduire l'exploitation des ressources naturelles et humaines, de célébrer leur valeur, d'augmenter la durée de vie des produits et de développer des modèles commerciaux glocalisés ?

Voir le cours du 10 juin (9h30-10h30) :




Biographie de Sverre Raffnsøe