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Le changement climatique et ses représentations au Vietnam : étude de cas à Hô-Chi-Minh Ville à l’aide de la photo-élicitation
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Résumé de mémoire
Le changement climatique n’est pas un phénomène nouveau. Les variations de températures et les aléas climatiques sont communs et ont traversé l’histoire de l’humanité. Deux problématiques contemporaines rendent la compréhension du phénomène actuel difficile. La première, l’accélération de ce phénomène. En comparaison du petit âge glaciaire qui a traversé la fin du 16e siècle jusqu’au début du 19e siècle, le changement climatique actuel détonne par sa vitesse et donc sa puissance d’impact. La seconde est la globalisation, interconnectant l’ensemble des États, groupes privés et individus aux quatre coins du monde. Comprendre le changement climatique est donc une condition sine qua non à son adaptation. Parmi les premiers pays concernés, le Vietnam représente un territoire à hauts-risques, cumulant presque l’ensemble des menaces possibles. Tempêtes, inondations, feux de forêts, montée du niveau de la mer, salinisation des sols, son environnement déjà très impacté par la guerre contre les États-Unis est en passe de devenir invivable à la fin du siècle. Pour comprendre les adaptations de la société vietnamienne au changement climatique, son premier centre urbain a été choisi comme terrain d’étude. La question de la soutenabilité des villes étant centrale au 21eme siècle, leur développement est souvent le fruit d’une utilisation massives de ressources à l’échelle du globe, et dont les pollutions pèsent dans les transformations environnementales. Aussi, cet échelon administratif, politique, économique, et culturel tend à gagner du terrain, étant donné leur importance dans les processus de la mondialisation. La résolution de ce problème global passera invariablement par une meilleure compréhension de ce phénomène, les risques induits, et ses capacités de transformation des territoires. Pour étudier les adaptations actuelles et futures à Hô-Chi-Minh-Ville, l’étude des représentations sociales a été sollicité : champ de recherche à la frontière entre les études cognitives et les sciences sociales, il offre la possibilité de comprendre la matrice des représentations, partagées ou non. La cognition regroupe ainsi les processus mentaux à l’œuvre dans l’organisation des connaissances. Ce système est influencé tant par l’information dont l’individu dispose, que le langage, la perception, ou encore les émotions. La cognition est aussi influencée par l’architecture propre au cerveau. L’étude cidessous se présente comme une porte d’entrée à une problématique complexe que constitue le changement climatique. Complexe par sa nature, sa description et la compréhension du phénomène le sont aussi, d’où l’intérêt de croiser les perspectives académiques quant à son adaptation. Les différents scénarios du GIEC (Groupement d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) toujours plus précis quant à l’étendue des perturbations à venir, imposent une nécessité : celle de transformer profondément les structures organisationnelles et sociales des sociétés contemporaines. Sans cela, il sera impossible aux États et individus de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. L’étude de l’adaptation des sociétés est donc une problématique qui devrait mobiliser le champ académique.
« Il ne suffit pas de changer le monde. Nous le changeons de toute façon. Il change même considérablement sans notre intervention. Nous devons aussi interpréter ce changement pour pouvoir le changer à son tour. Afin que le monde ne continue pas ainsi à changer sans nous. Et que nous ne nous retrouvions pas à la fin dans un monde sans hommes » (ANDERS, 2011).
« Il ne suffit pas de changer le monde. Nous le changeons de toute façon. Il change même considérablement sans notre intervention. Nous devons aussi interpréter ce changement pour pouvoir le changer à son tour. Afin que le monde ne continue pas ainsi à changer sans nous. Et que nous ne nous retrouvions pas à la fin dans un monde sans hommes » (ANDERS, 2011).