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(Co)-Habiter dans les quartiers historiques : dynamiques de cohabitations des usagers et processus de négociation des usages dans le Vieux-Montréal et ses anciens faubourgs

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Note critique
Thématique de recherche : La mobilité dans le Vieux-Montréal

Résumé de mémoire
Le projet initié par l’Observatoire des milieux de vie urbains (OMV) de l’Université du Québec à Montréal dirigé par Mme Priscilla Ananian, vise à expérimenter une démarche de rechercheaction avec la Société du développement commerciale duVieux-Montréal et d’autres acteurs du milieu. Ceci pour coconstruire des connaissances sur les dynamiques de cohabitations des usagers et processus de négociation des usages initiés par les acteurs du développement, menant à des approches renouvelées de planification et de gouvernance locale. Mon mémoire se pose donc en complémentarité au projet de la professeure, en venant questionner un autre enjeu de la cohabitation : les déplacements, caractérisés par un lieu d’origine, une destination et une trajectoire. Les multiples déplacements des usagers (touristes, travailleurs et résidents) permettent d’expérimenter les lieux : ils peuvent être une source de plaisir ou d’inconfort pour les individus, et ils permettent aussi de faire le lien entre les lieux géographiques à visiter. Ce projet vise donc à étudier comment les conditions de cohabitations pourraient être améliorées lors des déplacements des usagers. L’objectif a été d’observer les situations de cohabitation que les pratiques de déplacements génèrent sur l’espace public. Le projet porte sur le secteur du Vieux-Montréal : un quartier mixte, animé et habité. Les réseaux de déplacements sont particulièrement pertinents pour aborder l’enjeu de la cohabitation dans les espaces publics à partir des trajectoires des usagers (touristes, travailleurs, résidents).
Mon mémoire de fin d’études s’attache à l’appropriation des espaces urbains, qui est à la fois physique et sociale, et qui implique des pratiques, des représentations et des sentiments d’appartenance. Penser l’appropriation des espaces urbains, ici dans un quartier historique, à travers les pratiques de déplacements des usagers implique un triple questionnement : sur les modalités d’appropriation de l’espace urbain que constitue le Vieux-Montréal, sur les différenciations spatiales des déplacements et sur leur signification quant aux modes d’habiter de populations diverses. Les déplacements sont vus comme objet de recherche dans le Vieux Montréal, pour se pencher sur la diversité des cohabitations entre les usagers à travers les trajets qui sont réalisés dans le quartier. L’étude des déplacements des usagers a permis d’avoir un aperçu des modes pratiques de cohabiter mais aussi de circuler dans le Vieux-Montréal. Il s’agit aussi d’évaluer dans quelle mesure les déplacements des usagers représentent une échelle d’appropriation des espaces urbains.
L’objectif de cette enquête est de transmettre dans cette recherche-action une cartographie des parcours menée sur deux fronts. D’une part, avec un aspect graphique (usages de cartes) et d’autre part, avec un aspect sémantique (usage de mots pour décrire le territoire vécu). Pour permettre la réalisation de la cartographie, un questionnaire d’appui regroupant six (6) questions a été administré aux répondants permettant d’aboutir à la cartographie des déplacements. Une soixantaine d’usagers ont ainsi été abordés dans l’espace du Vieux-Montréal sur des espaces préalablement identifiés : la place d’Armes, la place Jacques Cartier, la rue Saint-Paul Est et Ouest, la rue Notre-Dame Est et Ouest et le boulevard Saint-Laurent vers la rue de la Commune.